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Maladie d’Alzheimer : ses causes et traitements, comment vivre avec une personne atteinte ?

Article rédigé par Pascal. Mise à jour le 26 novembre 2018

La maladie d’Alzheimer est définie comme une pathologie neurodégénérative (qui implique la destruction des neurones) et incurable du tissu cérébral, dont l’évolution naturelle se conclut en une perte progressive et irréversible des fonctions mentales. Notamment de la mémoire. Essentiellement une maladie des personnes âgées, Alzheimer intrigue toujours autant. Quelles en sont les causes ? Quels sont les traitements actuellement […]

La maladie d’Alzheimer est définie comme une pathologie neurodégénérative (qui implique la destruction des neurones) et incurable du tissu cérébral, dont l’évolution naturelle se conclut en une perte progressive et irréversible des fonctions mentales. Notamment de la mémoire. Essentiellement une maladie des personnes âgées, Alzheimer intrigue toujours autant. Quelles en sont les causes ? Quels sont les traitements actuellement proposés mais surtout, comment vivre avec une personne atteinte ?

Alzheimer : les causes d’une « maladie de vieux »

Représentant 50 à 80 % des cas de démence, avec une prévalence de 900 000 malades en France la maladie d’Alzheimer fait partie des plus invalidantes des pathologies connues à ce jour. Son plus grand facteur de risque est l’âge et la grande majorité des malades d’Alzheimer ont au moins 65 ans. Les causes précises qui déclenchent cette affection demeurent inconnues pour l’heure. Cependant les scientifiques s’accordent à dire qu’il s’agit d’une combinaison du vieillissement naturel de l’organisme et d’autres pathologies notamment cardiovasculaires et infectieuses ou l’exposition tout au long de la vie à des substances toxiques.

Les facteurs génétiques jouent également un rôle important dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer. 60 % des malades seraient porteurs du gène Apolipoprotéine E4 ou ApoE4. L’expression ce gène causerait trois importants dommages dans le cerveau des personnes atteintes :

  1. L’hyperproduction et accumulation de protéines bêta-amyloïdes dans le cortex cérébral. Ces amas de protéines forment autour des neurones des plaques amyloïdes ou plaques séniles qui participent à leur mort
  2. La déformation de protéines structurales Tau, ce qui induit une altération de la mosaïque ou répartition des neurones dans le cerveau
  3. L’inflammation des neurones

Dans l’ensemble trois groupes cardinaux de symptômes éclairent la piste de suspicion d’Alzheimer. Ce sont :

  1. Les troubles cognitifs
  2. Les troubles affectifs et émotionnels
  3. Les troubles du comportement

Alzheimer : les traitements actuels

Il n’existe pour l’instant aucun traitement capable de guérir totalement la maladie d’Alzheimer. Des traitements adjuvants réduisent néanmoins la progression de l’affection en atténuant les symptômes. Ils aident également à recouvrer une bien maigre autonomie au quotidien. La recherche se poursuit pour déceler un jour pourquoi pas la solution miracle qui éradiquera de l’organisme cette pathologie tel un simple rhume.

Concernant les traitements symptomatiques on retrouve notamment des anti-nauséeux, mais aussi des anti-hémétiques. En passant par la prise régulière de calcium qui aide à fluidifier les mouvements et du magnésium dont les effets bénéfiques sur le fonctionnement cérébral ne sont plus à prouver. Il est cependant important de rappeler que la mise sous traitement n’est pas systématique et dépend de l’appréciation du médecin praticien uniquement. De plus, divers accompagnements existent de nos jours pour améliorer le quotidien de ces patients. Ils sont pris en charge par des aidants.

Alzheimer : une percée remarquable (mais insuffisante) dans la recherche

Si rien n’est fait pour améliorer les voies de traitement d’Alzheimer, la France comptera d’ici 2020 1 275 000 malades (soit 1 Français sur 4 âgés de plus de 60 ans), et ce nombre est appelé à doubler à l’horizon 2040.

Fort heureusement la recherche est assez active autour de cette pathologie. Pour preuve 90 % des connaissances que détient le monde scientifique sur Alzheimer ont été découverts durant les deux dernières décennies. On a notamment appris de quelle manière l’affection modifie la structure du cerveau du malade. Ce qui a permis d’avoir une meilleure compréhension des mécanismes mis en jeu au cours du processus aboutissant à la maladie proprement dite. De nouvelles approches thérapeutiques sont donc entrevues même si l’attente semble longue pour les proches des malades qui jouent communément le rôle d’aidant.

Les aidants, ceux qui vivent avec les patients souffrant d’Alzheimer

Toilette, repas, courses et tâches administratives : la vie de l’aidant d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut être épuisante à bien des égards. Pourtant sa place est primordiale dans la politique multidisciplinaire de prise en charge de ces malades.

En effet près des deux tiers des malades d’Alzheimer vivent à domicile. Récemment apparu, le terme aidant est le titre qu’on attribue à toute personne proche ou professionnel/auxiliaire de santé qui assure au quotidien la prise en charge du malade chez lui. Leurs conditions de vie sont le plus souvent précaires compte tenu du handicap. Les aidants consacrent de ce fait en moyenne 60 heures de leur temps par semaine au patient, ce qui a notamment permis d’accroître de 7 ans l’espérance de vie des malades. C’est également cette charge de travail qui soumet les aidants à des problèmes de santé physiques et psychologiques.

Bien que la santé de nos parents soit importante il est nécessaire de savoir prendre soin de soi-même quand on joue le rôle d’aidant. Il serait dommageable d’avoir à altérer sa propre santé pour celle de la personne qui nous est chère souffrant de la maladie d’Alzheimer.

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